Le cortège a marqué un arrêt aux deux monuments érigés à la mémoire des Lewardois morts au cours des guerres qui ont marqué notre Histoire. Des gerbes de la municipalité, de la FNACA, de l’association du képi au casque y ont été déposées.

Madame Delmaire, adjointe au maire, a lu le message de Madame Geneviève Darrieussecq, secrétaire d’Etat auprès de la ministre des Armées qui a écrit en particulier : « … les noms gravés sur nos monuments aux morts rappellent constamment les valeurs d’honneur, de courage, de dévouement et de bravoure ».

Les soldats français morts dans des opérations extérieures ont été cités et associés à cette commémoration.

Monsieur Plutot, président de la FNACA a souligné le devoir de mémoire dont nous sommes redevables afin de perpétuer le souvenir de ces combattants qui ont versé leur sang pour la France.

Il est nécessaire que la paix, la solidarité, la fraternité s’affirment comme valeurs fondamentales de la société.

Monsieur Denis Michalak, maire, après avoir remercié les associations, les citoyen(ne)s, les enfants présents a rappelé que l’année 1919 a été l’année de la première minute de silence en respect aux victimes.

Il a souligné que l’après-guerre, pour la France, cela a d’abord été une comptabilité morbide : plus 1 400 000 morts au combat soit plus de 900 par jour, 3 600 000 blessés, 600 000 invalides, 300 000 mutilés et amputés, 42 000 aveugles, 15 000 gueules cassées, 600 000 veuves et autant d’orphelins.

Il a rappelé que la guerre a été gagnée mais au prix de quel désastre !

 Les pertes humaines de la 1ère guerre mondiale ont entraîné :
 – un déséquilibre entre les sexes au profit du sexe féminin,
 – un vieillissement de la population et en particulier de la population active sur laquelle va reposer la reconstruction d’après-guerre,

– un vieillissement de la population aggravé par l’important déficit des naissances des années de guerre moins nombreuses que pendant les années d’avant-guerre.

On évalue le nombre des naissances « annulées » par la guerre à 1,6 million.

La population française n’a retrouvé son niveau d’avant la 1ère guerre mondiale qu’au début des années 1950.

L’Europe est sortie du conflit mais les pays vaincus et vainqueurs confondus, sont saignés démographiquement, épuisés économiquement, endettés, rongés par l’inflation monétaire et la hausse des prix.

A partir des années 30, cette situation a fait le terreau des nationalistes et autres va-t-en-guerre. Cela conduira à la catastrophe en 1939.

Le monument aux morts de Lewarde visité par des élèves de l’école élémentaire, est fort de symbole.

Ce n’est pas un soldat fier partant au combat pour la victoire comme dans beaucoup d’autres lieux. Il représente la mère patrie écrasée par la douleur avec, à ses pieds, son enfant qui réclame le réconfort de ses bras protecteurs. La mère et l’enfant souffrent de l’absence du père qui, on peut le penser fait partie des 1 400 000 morts pour la France.

Les trois plaques entourant cette scène portent les noms des enfants de Lewarde qui ont donné leur vie pour la France lors des deux guerres mondiales et de la guerre d’Algérie.

M. le maire a conclu : « Pour ceux qui ont laissé leur vie dans le vacarme des armes, pour ceux que la douleur silencieuse de leurs proches a entouré à jamais : après le vacarme des armes, place au silence ».

Monsieur Alain Bruneel, député du Nord, a exhorté le peuple, dans ce monde de violence, à cultiver les valeurs humanistes, à lutter pour la paix afin de préserver l’avenir de nos enfants.

Des anciens combattants de la guerre d’Algérie ont été honorés.

Messieurs Daniel Buisset, André Sauvage, Michel Wieczorek ont obtenu la médaille de la reconnaissance de la Nation.

Monsieur Michel Baert s’est vu décerner le diplôme d’honneur de porte-drapeau de la part de la secrétaire d’Etat aux anciens combattants.