8 mai 1945

Emmené par l’harmonie municipale, l’association du képi au casque en tenue militaire, l’association de la FNACA, les élus, les secouristes, les enfants des écoles accompagnés par leurs professeurs, le cortège s’est rendu aux deux monuments aux morts de la commune puis à la salle des fêtes.

Le message de Madame Darrieussecq, secrétaire d’état auprès du ministre des armées fut lu par Monsieur Léger, adjoint au maire. Dans son discours, Madame Darrieussecq a rendu un vibrant hommage aux combattants de nos armées, aux victimes : déportés, fusillés, personnes ayant subi toutes sortes et formes d’oppression et à leur famille et exprima la solidarité nationale envers eux.

Monsieur Plutot, président de la FNACA, fit un rappel historique des conséquences de l’impréparation de l’état-major français qui conduisit au succès rapide des troupes allemandes en 1940 malgré le courage et l’abnégation des soldats français.

Monsieur Cormont, président du képi au casque, a présenté les uniformes du 1er RCP (régiment de chasseurs parachutistes) créé le 1er février 1943 à Fès au Maroc portées ce jour par les membres de l’association.

Monsieur Denis Michalak, maire, a rappelé les 60 millions d’européens morts au cours de ce conflit.

A côté de la monstruosité de cette période : honteuse collaboration d’état avec les occupants, collaboration individuelle de Français(e)s par l’envoi de lettres de dénonciation au rythme moyen de 2 700 par jour, déportation exercée volontairement par l’état français dont la rafle du Vel d’hiv à Paris avec 13 000 arrestations de juifs déportés et dont seulement 100 personnes adultes sont revenus, une formidable solidarité s’est exprimée au travers des résistances dans les pays européens.

La solidarité s’est également manifestée entre déportés dans les camps, mais aussi dans le refus des jeunes français de participer au STO (service du travail obligatoire), la protection d’enfants juifs hébergés chez l’habitant (« les justes »)…

La solidarité s’est prolongée dans une France exsangue dès 1945 par la création de la sécurité sociale ainsi que toute une série d’avancées sociales.

Monsieur le Maire a terminé son propos par un appel à faire tout ce qui est en notre pouvoir pour prolonger la période de paix que nous vivons depuis 73 ans le plus longtemps possible.